Infection à Parvovirus B19 et atteintes rénales : description de 4 cas, et étude du statut sérologique et virémique de 100 patients adultes ayant bénéficié d’une ponction biopsie rénale - 26/08/19
Résumé |
Introduction |
L’infection à parvovirus B19 (PVB19) est fréquente, la séroprévalence atteignant 70-85 % dans la population générale. La primo infection est responsable du mégalérythème épidémique, et parfois d’érythroblastopénie. Diverses atteintes rénales ont été rapportées, dont des glomérulopathies et des microangiopathies thrombotiques, bien que le rôle pathogène du virus ne soit pas clairement établi.
Méthodes |
Nous décrivons les cas de 4 patients ayant présenté une atteinte rénale secondaire à une primo-infection à PVB19, et précisons la séroprévalence du PVB19 et la prévalence des primo-infections à PVB19 dans une série de 100 patients consécutifs ayant bénéficié d’une ponction biopsie rénale (PBR).
Étude rétrospective des cas de primo-infection PVB19 avec atteinte rénale hospitalisés en Néphrologie. Screening systématique du sérum de 100 patients biospiés entre 2017 et 2018 (biocollection déclarée) : sérologies IgM, IgG et PCR PVB19.
Résultats obtenus ou attendus |
Nous avons identifié 4 cas d’atteinte rénale survenue lors d’une primo-infection PVB19 : un syndrome hémolytique et urémique, une glomérulonéphrite membrano-proliférative lupus-like sans marqueur d’auto-immunité sérique, une glomérulonéphrite membrano-proliférative à dépôts de C3, et un syndrome néphrotique à lésions glomérulaires minimes avec nécrose tubulaire aiguë. Parmi les 100 patients biopsiés, 67 avaient des IgG anti-PVB19, 8 des IgM, mais aucun n’avait de virémie PCR PVB19. Une patiente de 63 ans, dont le diagnostic retenu était une néphropathie lupique classe 5, a présenté une séroconversion PVB19 (Fig. 1).
Conclusion |
La séroprévalence PVB19 chez les patients biopsiés est similaire à celle de la population générale. Diverses atteintes rénales peuvent être observées lors d’une primo-infection à PVB19, mais une primo-infection est rarement documentée lors d’un screening systématique de patients biospiés (1 %). Devant une microangiopathie thrombotique ou une glomérulonéphrite de présentation atypique, la recherche d’une primo-infection à PVB19 pourrait éviter à certains patients un traitement immunosuppresseur inadapté.
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Vol 15 - N° 5
P. 337-338 - septembre 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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